La vraie joie

 Une jolie histoire pour les enfants

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Allison se balançait et les pensées se bousculaient dans sa tête. Tout en se balançant sur la vieille balançoire du jardin elle aperçut sa grand-mère dans le potager. Allison l’avait toujours appelée "Granny". Elle voyait le chapeau bleu au large bord aller et venir parmi les rangées de framboisiers.

 
Allison observa Granny remplir un seau au tas de compost. La brise soulevait les pans de sa chemise de flanelle écossaise. Les jambes de sa salopette etaient enfoncées dans ses bottes. Quelque chose qua Maman avait dit revenait à l’esprit d’Allison. Elle y avait déja pensé , mais aujourd’hui, l’idée s’imposait et elle ne pouvait pas la chasser de sa tête: « Si tu veux être heureuse, aide quelqu'un d'autre », avait dit Maman à Allison quand elle s’était plainte de s'ennuyer et de ne rien avoir à faire.

 
Allison donna un coup de pied à l’herbe sous la balançoire. Que ces vacances de printemps sont ennuyeuses, pensa-t-elle. Je suis fatiguée et de mauvaise humeur. J’aurais bien voulu que ma meilleure amie ne parte pas avec ses parents cette semaine. Après mon travail dans la maison il n'y a plus rien à faire. Aider quelqu’un pour se sentir contente, voilà une idée nouvelle pour Allison. Est-ce que ce serait aussi facile se demanda-t-elle.

Au même moment, Granny passa près de la balançoire en traînant le grand seau.
Coucou, tu veux que je t’aide ? appela Allison.
Oui, volontier ma chérie. Peux-tu porter ce seau avec moi jusque dans la maison ? C’est un peu lourd pour mes vieux os, dit Granny en souriant.

Son sourire plissait toutes les petites rides autour de ses yeux bleus.
D’accord ! dit Allison. Et en elle-même elle ajouta : De toute façon il n' y à rien d’autre à faire.
Elle sauta de la balançoire et prit un côté de l’anse du seau.
Qu’est-ce que tu vas faire, Granny ? demanda-t-elle.
Je prépare une plate-bande de soucis. Ces fleurs sont si gaies, et puis elles éloignent les insectes.

Est-ce que je peux t’aider à planter ? demanda Allison. S’il te plaît ?
Oui, bien sûr. Comme çà nous aurons fini en un rien de temps. Granny habitait la maison voisine. Grand-mère et petite-fille se mirent aussitôt à l'ouvrage. Tandis qu'elles travaillaient joyeusement tout en bavardant, une mésange se posa sur un buisson. Puis une autre, et encore une autre. Une quatrième les rejoignit et lança une trille. Une trille lui répondit en écho. Allison était fascinée.

Granny, je suis sûre qu’elle chantait « chéri» ! Tu crois qu’elle appelait son petit ami ?
J’en suis sûre, dit Granny avec un petit rire. Ton grand-père et moi, nous avions pris l’habitude de siffler l’un à l’autre cette petite trille pour signaler où nous trouvions au supermarché.
Tu peux me montrer comment, Granny ? Je vais essayer. Je n’y arrive plus aussi bien qu’avant. Regarde, mets tes lèvres comme ça. Essaie un son aigu, plus un son plus grave. Ecoute...


Granny et Allison essayèrent en riant beaucoup car leurs sifflements ressemblaient à tout sauf à des chants d’oiseaux. Finalement Allison siffla bien clairement "Chérie" ! Et alors, de tout près, l’écho parvint aux oreilles de la grand-mère et de la petite-fille "Chérie"... Allison resta muette de surprise. Perché sur le buisson, un petit oiseau la regardait...Comme tu es mignon! chuchota-t-elle.

Ma mère me disait, enchaîna Granny, que les mésanges sont de joyeux lurons, parce qu’elles reviennent en hiver et au printemps et nous réjouissent le coeur. Je crois qu’elle avait raison. Allison donna un baiser à Granny et dit :


Comme j’ai passé un bon moment avec toi ! Merci de me laisser t’aider. Nous avons planté des fleurs et maintenant j’ai appris à bavarder avec un joyeux luron ailé...

 

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22/10/2012
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