Un médecin parle du suicide

 

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Vers la fin du 20e siècle, le Dr Dale Matthews, professeur à l'école de médecine à l'université de Georgetown, mentionna ce qui suit, lors d'une conférence donnée à l'université d'Harvard devant plus d'un millier de professionnels de la santé: «Je pense que nous vivons une époque historique. Les traditions spirituelles de la guérison vont rejoindre la chirurgie et les médicaments dans l'arsenal des traitements. Nous entrons dans l'ère de la prière.»J'ai rencontré des gens suicidaires, des gens lucides, à l'esprit clair et qui me disaient: «écoute, moi je n'ai plus rien dans la vie, j'ai tout perdu et je veux mourir. C'est décidé, mon temps est fait...» Ce ne sont pas toujours des gens qui sont nécessairement très déprimés. Mais, ils sont désabusés. Leur corde est déjà installée quelque part et ils sont décidés à aller se pendre. 

 

Le suicide est un blasphème à Dieu

 
Voici une des réponses que je leur donne, à ce moment-là : T'as des idées de luxe... C'est un luxe que de se permettre de penser mourir. Si tu penses au tiers monde, aux problèmes de guerres, aux cataclysmes, à la famine, ces gens-là ne peuvent même pas se permettre le luxe de se suicider. Ils sont tellement préoccupés, non seulement par la vie, mais par leur survie, à savoir si eux ou leurs enfants auraient quelque chose à manger quand ils se lèveront le lendemain matin, en plus de devoir marcher quatre milles pour aller chercher de l'eau potable.

 
Tout est possible...Alors t'as une idée de luxe. Si tu veux mourir, c'est parce que ta vie est concentrée sur un faisceau très restreint et tu refuses de chercher d'autres solutions. Mais que sais-tu de la vie ? Tu habites Sherbrooke ! Que fais-tu à Sherbrooke ? Que fais-tu de ta vie ? Je dis alors : Va faire un tour en Afrique ou au Nicaragua ! Vas y passer un mois, deux mois ou même trois... Va travailler à un projet humanitaire ! On a besoin de toi là-bas ! Même si tu penses que tu as raté ta vie ici, tu peux sûrement faire quelque chose là-bas ! Dis-toi, par contre, que là-bas, ce sont eux qui feront quelque chose pour toi, car ces gens-là estiment la vie. C'est ce qu'il y a de plus important pour eux et ils s'entraident beaucoup. 

 
Le problème vient du fait qu'on a le regard fixé sur un seul arbre, ignorant toute la forêt qui s'élève autour de nous! Penser au suicide est une idée de luxe et il est souvent bénéfique pour les gens d'aller vivre quelque temps parmi les pauvres. Leurs yeux ont ainsi la chance de s'ouvrir à une autre réalité. Il en est de même pour la spiritualité. Quand les gens sont trop centrés sur leur vie, sur leur propre misère, sur leur quotidien, ils deviennent limités.

 

Le plus grand message du Christ se résume à ne pas seulement regarder à soi, à son propre confort, à son propre bien-être ou à sa propre survie, mais de considérer aussi les autres. Le bien que l'on fait aux autres peut devenir contagieux. Les autres font partie de ma vie et je fais partie de la vie des autres. C'est la notion du corps du Christ. Si mon pied est blessé et que je néglige d'en prendre soin, c'est tout le corps qui va souffrir. Par contre, si je le soigne, ce même pied va me permettre de marcher... 

 
J'ai rencontré des gens pour qui il ne semble y avoir plus rien à faire, des cas où je ne pouvais que prier. Et Dieu a agi. La prière est une ressource véritable pour le malade, elle alimente sa communion avec Dieu, cette communion fait naître la confiance, et la confiance affermit l'espoir. Quand je ne sais plus du tout quoi faire, je dis alors au Seigneur : Je t'en prie, aide- moi au moins à écouter ces gens. Donne-moi l'écoute qu'il faut pour qu'ils se sentent compris. C'est la réalité! Que peut-on faire ou dire face aux moments de souffrance les plus intenses ? Il n'y a rien à dire ou à faire. Je vais demander au Seigneur : Comment toi, Seigneur, tu l'écouterais ? Viens le rejoindre, Seigneur, viens le toucher. Dans une douleur pareille, personne ne peut rien faire sinon le Seigneur. 

 
Dieu est le maître de l'univers. Au-delà de toutes ces circonstances sont les desseins de Dieu. Il sait ce qui est bon pour nous. Je ne crois pas qu'il soit naturel à l'être humain de parler à Dieu; cela devient une attitude de coeur. Dans les moments difficiles, si je me plains, je me centre sur moi-même. Je m'enfonce davantage. Tout devient plus pénible. Si je me mets à louer Dieu, ce qui est difficile à faire parce que je traverse une situation difficile, et que je lui dise : Merci, Seigneur pour ce que tu fais dans ma vie, pour ce que tu me donnes, je dépasse mes difficultés pour aller à Lui sachant qu'il a un dessein beaucoup plus grand pour moi. Je me centre alors sur Lui. Je ne veux pas dire par cela que je le remercie parce que je souffre ces moments difficiles, mais pour le bien qu'il peut faire dans ma vie à travers ces épreuves et pour la vie qu'il m'a donnée. 

 
Un ami disait : c'est Dieu qui filtre ma vie dans une passoire et il n'y retient que l'amour. C'est pourquoi je dis au Seigneur : Viens en moi et donne-moi de faire ce que je fais avec amour. Viens aimer à travers moi. 

 
Avec Dieu, tout prend une autre dimension. Rien n'est plus pareil. Nous ne sommes plus coincés dans notre petit monde fini, limités par la mort. Dieu prend toute la place sans toutefois nous enlever la nôtre. Il fait alors partie intégrante de notre existence et cette dimension spirituelle devient le centre et l'équilibre de toute notre vie. Lorsque Dieu s'imprègne dans notre âme, nous ne pouvons plus voir la vie de la même façon. 

 

 Selon moi, la prière et la médecine sont très complémentaires. 

 

S'il existe quelque chose qui peut guérir une blessure d'amour, c'est bien l'amour. Déjà, dans un contexte purement humain, les gens qui peuvent accéder à un groupe où ils sont acceptés, aimés et non pas jugés, expérimentent la guérison. Je dis que si Dieu est amour, il est donc encore plus guérissant.  

 

 Dr. Alain Bérubé


Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. (Hébreux 4:16)

 

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30/12/2010
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