Yeux ouverts - coeur rempli

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Comment notre perception de Dieu influence-t-elle notre façon d’entretenir des relations ?

 

Il est facile de percevoir Dieu seulement comme un être tendre et aimant ou encore comme un juge impitoyable. Cependant, ces deux conceptions incomplètes de lui façonnent négativement la façon dont nous entretenons des relations. Si nous le percevons seulement comme tendre et aimant et en fin de compte, accommodant, nous perdons de vue le fait qu’il est notre Créateur, le seul qui nous soutienne et le juste juge de toute la terre. Cette mentalité peut nous procurer des pensées plaisantes et rassurantes au sujet de Dieu, mais nous aurons probablement de la difficulté à croire que nous pouvons vraiment lui confier nos questions et nos besoins les plus profonds.

 

Par ailleurs, si notre perception de Dieu le transforme en juge qui attend de nous frapper à la moindre erreur, nous ne verrons nullement sa bonté et sa compassion. Nous pourrons essayer désespérément de lui plaire et de lui obéir seulement par crainte et obligation et non par amour authentique. L’Écriture révèle que Dieu est à la fois aimant et équitable, à la fois tendre et véritable (Proverbe 3:12; Jean 1:14). Le dépeindre autrement ne lui rendrait pas justice.

 

Lorsque nous apprenons à connaître Dieu tel qu’il est en faisant abstraction de nos conceptions préconçues et erronées, nous pouvons l’aimer de plus en plus de tout notre cœur et croire que sa puissance peut accomplir ses desseins dans notre vie. Nous ne vivons plus dans la crainte ou ne présumons plus que nous suivons un Dieu faible qui ne peut ni nous protéger ni pourvoir à nos besoins. Quand nous découvrons la profondeur de l’amour du Seigneur de l’univers à notre égard, nous réapprenons à entretenir des relations, ayant Jésus comme modèle.

 

Son amour nous invite à délaisser nos comportements égoïstes et craintifs et, à mesure que nous lui cédons les commandes, nous pouvons commencer à entretenir des relations d’une toute nouvelle manière. Nous découvrons que la bannière qu’il déploie sur nous, c’est l’amour (Cantiques des cantiques 2:4) qui est notre véritable sécurité. Son amour nous porte à nous repentir de vouloir jouer à Dieu dans la vie d’une autre personne plutôt que de la lui confier. Le Seigneur n’a pas conçu les relations pour qu’elles soient remplies de brisements, de distance, de méfiance et de crainte, mais plutôt de sécurité, d’acceptation inconditionnelle, de confiance et de limites saines.

 

Par sa vie, Jésus nous a fourni un exemple de la manière d’aimer les gens. Que pouvons-nous apprendre de lui ?

 

Jésus a établi des limites. Même s’il est rempli de grâce et de miséricorde, il est aussi le Dieu véritable, et sa vérité brille dans les ténèbres, révélant notre péché et notre idolâtrie (1 Jean 1:7). Il nous appelle à changer nos voies et à mener une vie pieuse, à ne pas gaspiller notre temps et notre énergie à essayer de diriger les autres, de les manipuler ou de les transformer. Tout revient à choisir au quotidien d’assumer nos responsabilités, comme l’Écriture nous le dit : choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir (Josué 24:15).

 

Quand Jésus nous commande d’aimer notre prochain comme nous-mêmes (Matthieu 22:39), il parle de la manière d’aimer les autres et nous-mêmes. Si nous ignorons qui nous sommes et de qui nous sommes les enfants bien-aimés, nous céderons facilement à nos insécurités. Jean 2:24 dit que Jésus, qui trouvait son repos dans l’amour de son Père, savait aussi ce qui était dans le cœur des hommes qui l’entouraient. Leurs motifs et leurs actions ne l’étonnaient donc jamais.

 

Si nous ne laissons pas l’amour de Dieu remédier à nos insécurités et façonner notre cœur, nous manipulerons les autres plutôt que de les aimer véritablement comme Jésus aimait. Nous pouvons appeler amour le fait de surprotéger les autres et de les aider de manière obsessionnelle, ou d’ignorer les mauvais traitements qu’ils nous infligent ou leurs dépendances. De même, nous pouvons vivre dans le chaos, tout dissimuler sous le tapis et dire que tout va bien, mais rien de tout cela n’est vraiment de l’amour.

 

Apprendre à aimer sainement les gens ne se produit pas du jour au lendemain. Comment pouvons-nous commencer ?

 

Nous devons d’abord savoir qui nous sommes, indépendamment de ce que nous faisons. Il faut aussi nous repentir de jouer à la victime et de manipuler les autres. En Éphésiens 4:15, Paul a écrit : en professant la vérité dans l’amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est le chef, Christ. De cette nouvelle perspective, nous pouvons activement façonner notre vie pour que l’Esprit la dirige, en assumer la responsabilité et établir des limites qui nous permettent de jouir de nos relations au lieu de les laisser nous épuiser. Je suggère de faire régulièrement un bilan en vous posant ces questions :

 

Quel est mon véritable rôle et quelle est ma responsabilité dans la situation ?
Comment une personne saine et mûre réagirait-elle ?
Qu’est-ce qui est honorable, juste et vrai ?
De quoi ne suis-je pas responsable ?

 

Un examen de conscience régulier peut nous aider à constater que nous retournons à d’anciens modes de pensées et de réactions. Pour vraiment aimer les gens surtout les personnes difficiles, nous devons avoir une vie spirituelle bien fondée, une perception claire de nos anciens modes de réaction et un bon plan pour réagir plus sainement à l’avenir. Il faut nous dépouiller de nos anciennes façons négatives d’entretenir des relations et revêtir des perceptions, des motifs et des actions qui honorent Christ (Éphésiens 4:22-23). Pour bien aimer, nous devons avoir les yeux ouverts, le cœur rempli et le courage qui ne vient que de Dieu.

 

 

 

Erin Gieschen

 

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14/10/2014
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