La brebis égarée
Un jour, Dieu regarda par la fenêtre de son palais royal, voir si les pièces de sa création étaient bien en place. Ses yeux s’arrêtèrent sur notre terre. Dieu dit : Je vais me promener dans mon jardin. Dans ce jardin, il y a un enclos, où ses brebis paissent dans la joie et la paix. Il fît le compte de ses brebis, et après les avoir comptées, il fût désolé, il en manquait une, C’était la brebis téméraire qui manquait. Elle se voyait intrépide, elle courait à l’aventure sans s’arrêter, étant satisfaite de sa liberté, elle voyait un seul sentier; celui de se plaire. Elle était toujours à la recherche d’un autre bonheur, pour mieux se satisfaire. Pour sa convoitise, elle ne redoutait rien. Elle se moquait bien des brebis qui se trouvaient dans le jardin de Dieu. Elle se disait : Elles sont esclaves, elles ne connaissent pas la liberté. Elle les trouvaient misérables. Ne s’arrêtant pour rien, elle entendait bien une voix au loin qui disait : Une brebis manque dans l’enclos ! Elle se moquait bien de cette voix et ne répondait pas. Elle montait et descendait les collines. Elle cherchait toujours un sentier; celui de la satisfaction accomplie. Elle regardait vers le ciel, elle se riait des nuages, elle se dit en elle-même : J’ai assez ici sur terre pour me satisfaire, je n’ai qu’à me réjouir de ce que mes yeux voient, je n’ai pas à chercher plus haut, c’est trop loin et inconnu. Les jours passèrent ainsi, de temps à autre, elle se reposait sur son bonheur. Une chose très importante lui échappait; le bonheur sur terre est éphémère, il ne dure que peu de temps.
Un jour, elle s’arrêta. Elle réfléchit sur la voie qu’elle suivait et elle se dit : Je ne sais plus où je suis, je crois que je suis perdue, égarée. Elle continua de marcher sans savoir où elle allait, sans s’inquiéter jusqu'au jour où elle reconnut qu’elle s’était fait une blessure à un pied; elle avait peine à marcher. Elle s’engagea dans un sous-bois, elle fut contrainte de manger les feuilles des ronciers. Les épines lui causèrent beaucoup de blessures, elle vit qu’elle perdait du sang, et elle commença à s’inquiéter vivement. Elle lançait des bêlements d’un côté et de l’autre, mais seul l’écho de sa voix lui répondait. C’était le silence total. Elle se dit : Allons ! Plus fort, peut-être quelqu'un m’entendra. Seul l’écho lui répondait. Le silence devint lourd et l’inquiétude l’envahi. Elle réfléchit sur la liberté qu’elle croyait avoir, elle comprit que son bonheur était éphémère, et aussi s’adressait-elle de sévères reproches. Pourquoi n’ais-je pas répondu à la voix que j’entendais ? Maintenant, elle n’est plus. C’est un douloureux silence, je suis ici perdue, l’espérance n’est plus, j’ai faim et soif, mais rien ne se trouve à ma portée. L’espoir d’être retrouvée s’est éloigné de moi. D’une voix plus forte, elle essaye de crier encore, mais seul l’écho lui répond.
Aussi se dit-elle encore : Je suis perdue. Personne ne passe par ici, où suis-je ? Je dois me ressaisir, mais je n’ai plus de force et mes blessures me font si mal, elles sont insupportables. Les jours que j’ai laissé derrière moi n’ont servis qu’à me tromper, ce sont des souvenirs amers. Mon coeur se remplit de tristesse et mon âme d’amertume. Je suis si loin du sentier que je devrais suivre, personne ne me trouvera. Il ne me reste qu’une seule solution, celle que je ne veux pas voir : le désespoir. Cette douleur qui dépasse toutes mes blessures. Je suis donc engagée sur le chemin qui conduit au crépuscule et à la nuit des temps. Plus je regarde mon passé, plus il me fait mal, mais, hélas, il est trop tard. C’est devenu insupportable. Je ne verrai plus le soleil de l’aurore briller sur les jours. Je suis confuse et j’ai perdu la raison. Je ne veux plus regarder le passé, je le hais trop et il me fait mal. Je me suis égarée si loin que, pour moi, tout se consume en ce jour. Totalement épuisée, elle se dit : Je vais essayer de quitter ce monde dans un profond sommeil.
Ce qu’elle ne savait pas; un homme la cherchait. Un homme plein de compassion et de douceur, rempli de pitié et d’amour. Pendant que la brebis blessée était à son dernier repos, l’homme qui la cherchait la vit de loin, et il s’en approcha. Il eut pour elle une si grande pitié; il la retira des épines, il la prit sur ses épaules et s’engagea sur le sentier du retour. La brebis était tellement affaiblie qu’elle était inconsciente de ce qui lui arrivait. Elle s’éveilla de son sommeil, sans remarquer qu’elle était sur les épaules d’un homme. Elle regardait et cherchait partout, si quelqu’un ne la verrait et l’entendrait pas, lorsque soudain, elle réfléchit; elle se rendit compte que quelqu’un la portait. D’une voix faible, elle lui demanda : Je ne te connais pas, qui es-tu ? D’où viens-tu ? Et où veux-tu me conduire ? L’homme lui répondit : Je suis le bon Berger.
Je suis celui qui va panser tes blessures, et sache que la joie est grande en moi d’avoir trouvé ma brebis perdue. Aujourd’hui même, je guéris tes meurtrissures et je te ramène à l’enclos, avec toutes celles qui m’appartiennent. La voix que tu entendais au loin, c’était moi qui t’appelait. Écoute, et entend les voix au loin, tous, ils chantent un cantique de louange, de gloire et d’honneur à celui qui te porte sur ses épaules. Écoute, et regarde comme leur joie est grande; ils crient leur joie, ils se réjouissent de toutes leurs forces de voir revenir le Maître avec la brebis perdue. Le Maître la mit par terre, il lui donna de l’eau vive, il lui donna également une nourriture sainte. Il guérit toutes ses blessures, il la mit dans son enclos et elle se mit à chanter elle aussi avec toutes les autres un chant de reconnaissance et de gloire. Elles ont reconnu la puissance et l’autorité du Maître Suprême, du Berger parfait, du Porteur rempli de pitié et de bonté. Il mit en elles une véritable joie, et leur accorda la vraie paix.
Et moi, je désire encore plus fort crier à Dieu ma joie dans une plénitude de reconnaissance et, avec tous les élus, je chante l’honneur, la louange et la gloire que je rend à Dieu pour toutes ces merveilles accomplies, que je reconnais aujourd’hui de mes yeux, et que je touche de mes mains. Grand et puissant Dieu, moi j’étais perdue dans toute la folie humaine, mais toi, Tu savais où j’étais. Ta patience m’invitais sans cesse à revenir vers toi, mais je m’étais rendue incapable de comprendre et d’entendre ta voix. Merci Jésus, tu étais à la porte de mon coeur et tu frappais, mais la poignée se trouvant au dedans, tu ne pouvais l’ouvrir. C’est moi qui l’ouvre aujourd’hui toute grande cette porte à la connaissance de ta Parole, à la puissance de ton autorité. Je te laisse le plein contrôle sur l’être que je suis. Merci Seigneur de ce précieux secours, de me tendre la main. Je crois que tu es vivant et que tu vis à jamais. Merci précieux Saint-Esprit d’avoir placé dans mon coeur la joie de Dieu, cette plénitude qui remplit mon coeur quand je me tourne vers ta miséricorde et ta pitié. Je trouve dans ta Parole tout ce qui m’est nécessaire pour vivre selon ta volonté. A toi seul l’honneur, la louange et la gloire. Amen.
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. (Jean 10:16 )
Vie chrétienne, prières et pensées bibliques