La vieillesse
J'en avais entendu parler
Elle me paraissait lointaine
Je l'avais sans doute croisée
Dans les montagnes et dans les plaines
Certains la perçoivent tremblante
Marchant d'un pas bien hésitant
Et d'autres la découvrent aimante
Voûtée par de nombreux printemps
Ne la voyant que chez les autres
Nous la rencontrerons un jour
Visitant les riches et les pauvres
Elle ne fait aucun détour
Chaque saison se succédait
Elle avait connu tant d'aurores
Villes et villages l'accueillait
Elle a vu tant de fleurs éclorent
Elle est pleine de bons conseils
Ne s'est-elle jamais trompée
Elle peut tenir en éveil
La jeunesse trop empressée
Ma vieille horloge me disait
Vois-tu mes aiguilles avancer
Et le soleil me répétait
Il faut que j'aille me coucher
Le temps passait, chemin faisant
Lorsqu'un soir en me regardant
Dans un miroir je vis l'image
D'un homme qui prenait de l'âge
Le gris a remplacé le blond
L'adulte, le petit garçon
Les jours, les mois et les années
Sur moi leurs empreintes ont laissé
Vieillesse , je t'avais pourtant vu
Un peu partout au coin des rues
Non, tu n'es pas mon ennemie
Tu me rapproches de la Vie