Le péché : mignon, bidon ou poison

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Le péché, il te semble qu’on t’en rebat sans cesse les oreilles. Pourtant c’est bizarre, on ne semble jamais en parler en dehors de nos églises ? As-tu déjà entendu un copain te parler de péché ou encore dénoncer quelque chose qui serait un péché ?  Pourquoi n’en parle-t-on plus aujourd’hui ? Suis-je concerné ?  Au final c’est quoi exactement ? Est-ce que c’est si grave ? Y-a-t-il une solution ?
 
Poison n°1

Les 2 premiers chapitres de la Bible nous présentent la création parfaite de Dieu. Au chapitre 3 de la Genèse, c’est la chute, l’entrée du péché dans le monde. Tout le reste de la Bible parle du péché. Tu peux trouver de multiples raisons d’ouvrir ta Bible : connaître Dieu, te ressourcer, connaître l’histoire du peuple de Dieu, découvrir le plan de Dieu pour toi, cultiver ta relation avec Dieu, trouver les réponses à tes prières... Toutes ces raisons sont bonnes et excellentes.

Mais le sujet central de la Bible est de révéler la solution proposée par Dieu pour régler le problème du péché qui a pour conséquence la séparation entre Dieu (ton Créateur) et toi (sa créature). Ce sujet est tellement central qu’il est aussi le point de départ de ta foi. Avant d’accepter Christ comme Sauveur et Seigneur, tu as reconnu ton état de pécheur ! Eh oui, sans péché, pas de culpabilité, pas de jugement, pas besoin d’avocat, pas besoin de Sauveur donc pas de foi en Christ. Heureusement, ce n’est ni mon cas ni ton cas, il n’y pas un juste, pas même un seul. C’est le sujet central de la Bible mais aussi le problème central de ta vie.

Il est facile de désigner ce qui est péché à l’échelle mondiale. Pour cela, on montrera facilement  les guerres, les maladies, les famines, l’amour de l’argent, l’égoïsme, pour nos Églises les divisions ou désaccords et, dans nos familles le manque de respect… Plus difficile sur le plan personnel de souligner les choses mauvaises que l’on peut faire, dire ou penser. Mais toutes ces choses ne sont pas satisfaisantes pour définir le péché  Le problème central de ta vie

Poison universel.

Pour le comprendre, l’Ancien Testament le décrit comme « manquer la cible ». On le comprend bien dans le récit de la chute, Adam et Ève ont manqué la cible. Ils ne sont pas restés fixés sur l’objectif de respecter le commandement de Dieu concernant l’arbre de la connaissance du bien et du mal. S’ils avaient respecté cet unique commandement, Adam et Ève auraient pu montrer à Dieu leur  entière confiance, mais ils ont mis leur confiance dans le serpent ! Ils ont préféré croire Satan plutôt que leur Créateur ; ils ont manqué le but, ils ont manqué la cible. La définition du péché est donc de s’affranchir de la dépendance de Dieu, ce qui implique une dépendance du malin. Il n’y a pas de juste milieu. Mis à part Jésus, toute l’humanité est affectée par cette indépendance.

Il n’y a pas de juste, pas même un seul.  (Romains 3:10-12)

Ainsi aucun être humain ne peut échapper au péché : c’est dans sa nature de créature livrée à elle-même. Voulant faire toute seule. Sans personne. Sans Dieu. Croyant vivre de façon indépendante parce qu’elle estime qu’elle sait mieux que quiconque ce qui est bon pour elle ? Pourtant en échappant à la dépendance du Créateur, les hommes se sont placés sous l’influence de l’ennemi de Dieu.

Poison indélébile.

Pour masquer cette réalité, l’homme a essayé une foule de méthodes : coutumes, rites, religions, lois ou habitudes essayant de se rendre meilleur. Mais aucune, même les plus strictes, les plus sages, les plus bibliques n’ont pu résoudre le poison du péché. Au mieux, elles en ont souligné la nocivité, au pire, elles ont donné le goût de l’interdit.

Ne disons plus « poison » et buvons d’autres potions.

Alors comme il est si nocif, pourquoi ne pas le nier ? Disons que l’homme est beau, bon, gentil, compréhensif. « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. » (1 Jean 1:8-10).

Convainquons-nous qu’il en est arrivé à ce stade parce qu’il est tolérant et qu’il n’entrave plus la liberté de l’autre. Pour se contraindre à cette idée, toutes notions de valeurs (bien ou mal) s’effacent pour laisser place à toutes les expressions. De fait, ce qui est bien ou mal a disparu. Et donc le péché. Plus besoin de Christ. De Dieu. Tiens, cela me rappelle un Adam.

Mais évidement, l’homme n’est pas beau, bon, gentil, compréhensif. Il est tolérant quand ça l’arrange et se « fout » de la liberté de l’autre pourvu qu’on ne le dérange pas. Cet homme tu le connais. C’est moi, c’est toi.

Disons que tu n’y es pour rien, donc pas coupable.

Tu n’y es finalement pour rien. Tu es né comme ça. Alors on ne peut rien te reprocher. Ah, intéressant ? Cependant, regarde. Le péché pourrait être aussi défini par le mal, les calamités ou les méchancetés et tous les actes, les paroles ou pensées en désaccord avec la Parole de Dieu. Pourquoi ? Parce qu’en étant en opposition avec la Parole, tout cela démontre notre volonté de vivre sans le conseil de Dieu, de vivre indépendamment de Dieu, de faire le même choix qu’Adam et Ève.

Là, c’est toi le responsable... Toute expression du péché sera sanctionnée.

Un refrain habituel dans nos églises est de dire qu’il n’y a pas de grand ou de petit péché. Donc si je me fourvoie à fond, ce n’est pas plus grave. Est-ce que c’est vrai ? Prenons le code de la route comme exemple : un excès de vitesse est sanctionné par une amende, cependant il y a trois façons de dépasser la limite autorisée.

Involontairement. Je roule en ville, perdu dans mes pensées et malheureusement, je n’ai pas été attentif à la zone 30, c’est le flash. Je suis énervé d’avoir été distrait et me concentre à nouveau sur ma conduite.

Dans la vie avec Dieu, il en va de même par manque de vigilance, de proximité avec Dieu. Je dérape, je me trompe mais, quand je m’en rends compte, je reviens à Dieu avec un cœur repentant.

Par obligation. J’ai un rendez-vous important et je suis en retard alors j’ignore volontairement la limitation. C’est le flash. Mon rendez-vous est plus important que la sécurité routière.

Dans notre vie, il nous arrive de faire le choix conscient de placer notre intérêt avant la volonté de Dieu. Là encore, c’est un manque de communion avec Dieu qui nous conduit sur un mauvais chemin. Le retour est toujours possible par un changement de comportement et un cœur repentant.

Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu. (Esaïe 59:2).

Volontairement. J’enfreins volontairement la limite de vitesse, cette fois-ci, juste pour m’amuser, pour provoquer le flash, parce que je suis en révolte contre l’autorité.

Il peut arriver que les épreuves nous conduisent à être en révolte contre Dieu, à le rendre responsable de tous nos maux et à nous dresser contre lui. Encore une fois, c’est le résultat d’un éloignement de Dieu toujours plus grand. Mais je peux toujours revenir à Dieu qui me pardonne mes péchés.

Ces trois excès de vitesse, de plus en plus graves, aboutissent tous à une sanction. Le « petit » comme le rebelle. Note aussi que, bien souvent, les péchés que nous classons comme les plus graves et ceux qui sont soulignés avec le plus de sévérité par la Bible sont ceux qui démontrent le plus grand éloignement de Dieu.

Un antidote.

Tu peux sortir toutes les excuses que tu veux, elles ne feront que mettre en évidence que le péché te colle et te collera toute ton existence. Pour autant, il n’a pas la victoire assurée sur ta vie : son premier effet, la séparation entre Dieu et l’humanité, est annulé par la sacrifice de Christ pour ceux qui l’acceptent comme Sauveur et Seigneur. Qu’en est-il pour toi ?

Son second effet te pousse constamment à l’indépendance de Dieu. Combats-le par une relation personnelle avec Lui par son Esprit (prière, lecture de la Parole, communion fraternelle). Et ça, c’est un combat quotidien possible avec Christ comme Sauveur et Seigneur dans tous les domaines de ta vie où le péché désire pointer le bout de son goût de mort.

 

Reconnaissons le péché pour ce qu'il est vraiment et les conséquences qu'il engendre, afin de nous en repentir sincèrement, en recevoir le pardon et de nous en éloigner en marchant dans la sanctification.

 



 Jean-Noël Pourprix - Publié dans Fondements


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19/02/2017

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