Le poète
Et venait de je ne sais où.
Ses cheveux longs, sa grosse barbe
Lui donnaient l'air d'un savant fou.
Il était simplement poète,
Avec des rimes plein le coeur
Elles défilaient dans sa tête,
Notre homme était toujours rêveur.
Il se promenait solitaire,
Dans la campagne ou dans les bois,
On le prenait pour un pauvre hère
Mais en son âme , il était roi.
Il avait pour compagnons
Les oiseaux et les pigeons.
Ils venaient tous le visiter,
Dans le square de son quartier.
Il leur disait d'un ton affable :
Venez petits, passez à table !
Quelques-uns allaient dans sa main,
Picorer les miettes de pain.
La nature pour lui, avait tout un langage
Les oiseaux par leurs chants,
lui souhaitaient bienvenue
Et le vent qui soufflait au travers des feuillages,
Lui racontait l'histoire d'un amour éperdu.
La moindre chose, le moindre bruit
Etait pour lui comme un ami.
Il y trouvait toute une histoire,
Venue du fond de sa mémoire.
Le soir, moi je l'imaginais
Assis devant sa cheminée,
Lisant des recueils de poèmes
De Victor Hugo, de Verlaine.
Aux douze coups du carillon,
Il se mettait sous l'édredon
Et là,fermant les yeux.
Rêvait d'un monde merveilleux.