Les invités d'un soir
C'était un soir d'octobre,
Lieu de rendez-vous : ma maison.
Je me tenais dans un coin sombre,
Et croyais perdre la raison.
Je mis des noms sur les visages,
Sans pourtant les avoir connu.
Des hommes et femmes de tous âges,
Se souhaitaient la bienvenue.
Untel parlait de feuilles mortes,
Je crois qu'il s'appelait Prévert.
Un nommé Charles ouvrait la porte,
D'un jardin extraordinaire.
Une petite dame dans le séjour,
Fredonnait un hymne à l'amour.
Tandis qu'Hugo lui murmurait :
Demain dès l'aube, je partirai.
Monsieur Pagnol levait son verre,
A la fameuse gloire de son père.
Dumas vantait ses mousquetaires,
Marceau fut prié de se taire.
Il y avait là comme un bouquet,
D'hommes et de femmes rassemblés.
Un grand bouquet de fleurs,
Aux multiples couleurs.
Des chanteurs, des poètes,
Et d'habiles écrivains,
Conviés à la fête,
Et heureux, c'est certain.
Tous étaient très contents,
De savoir que leurs oeuvres perduraient dans le temps.
Qu'ils avaient su donner aux coeurs,
Beaucoup de joie et de bonheur.
L'horloge sonnait deux heures un quart,
Et, voyant qu'il se faisait tard,
Tout ce beau monde prit congé,
Quand à moi ... je me réveillais.
Ma maison à présent, était bien silencieuse.
Mais les heures passées furent si délicieuses.
J'avais tout simplement rêvé.
Et c'est à cause de ce rêve, que ce poème est né.