Ce que nous apprend la souffrance

 

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La souffrance pose beaucoup d’interrogations chez l’enfant de Dieu. Est-ce normal qu’un enfant de Dieu qui s’applique à être agréable au Seigneur passe par des moments douloureux.

J’aimerai commencer par un mot de consolation pour ceux qui souffrent. Quand le peuple de Dieu entrera dans le ciel de gloire pour l’éternité, une des premières choses que fera notre bien aimé Seigneur : Il essuiera toute larme de leurs yeux. (Apocalypse 21:4). Autrement dit, notre Seigneur n’est pas indifférent à nos larmes, il les voit, il sait qu’elles nous font mal et il viendra lui-même effacer la trace de nos douleurs terrestres. Nos souffrances, pour notre Seigneur, ont une grande importance, il n’y est pas insensible, bien au contraire, puisque c’est lui-même qui essuiera nos larmes. Mais alors pourquoi souffrons-nous ?

La souffrance et le péché.

La souffrance n’est pas le résultat d’un péché personnel, d’un acte de désobéissance. Nous voyons que les "grands pécheurs" ne souffrent pas plus que ceux que nous appelons "petits pécheurs". La souffrance est la conséquence directe de notre nature de pécheur héritée de notre ancêtre Adam. Quand Jésus a revêtu notre nature humaine, il a connu lui aussi la souffrance et Esaïe dit de lui : Homme de douleur et habitué à la souffrance… (Esaïe 53:3). Et pourtant Jésus n’a jamais commis un seul péché, mais il a accepté d’être semblable à nous. Sa souffrance fut physique : il a connu la faim, la soif, la fatigue…mais pas la maladie. Sa souffrance fut morale : il a connu le mépris, la médisance, le reniement, la jalousie, la haine… Tant que nous serons dans un corps humain et pécheur, nous aurons à souffrir.

La souffrance et la délivrance.

Un enfant de Dieu doit-il souffrir puisque Jésus délivre et guérit de toutes maladies ? Il y a plusieurs sortes de souffrances. Jésus était habitué à la souffrance mais nous n’avons jamais lu que Jésus a été malade. David avec vérité pouvait proclamer dans Psaumes 103:3 : C’est lui qui guérit toutes mes maladies. David a du être malade à plusieurs reprises et Dieu l’a toujours guéri. Il en va de même aujourd’hui : par le nom de Jésus, nous pouvons être guéris de toutes nos maladies tout au long de notre existence. Et vous avez le droit de réclamer cette grâce. Mais David a connu de profondes souffrances. Au moins à deux reprises ses propres fils se sont révoltés contre lui pour lui arracher la royauté. Il s’agit d’Adonija (1 Rois 1:5) et d’Absalom (2 Samuel 15:10) qui est allé jusqu’à chasser son père et il l’a poursuivi avec une armée pour le faire périr. Quelles souffrances pour le cœur d’un père ! Et Jésus a été appelé avec juste raison : Fils de David. Comme David, il a été incompris par sa famille, trahi par les disciples, livré à la mort par la génération à qui il a fait tant de bien.

La souffrance est une arme contre le péché.

Nous sommes étonnés de ce que Pierre affirme : Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché... (1 Pierre 4:1) La souffrance n’est pas un handicap ou un frein dans la vie spirituelle. Certains chrétiens sont restés faibles, remplis d’amertume, insatisfaits car ils ont cru, qu’une fois sauvés et engagés avec le Seigneur, il n’y aurait plus d’épreuves, plus de souffrances. Ils sont animés d’un esprit de défaite et de mécontentement. Accepter de souffrir comme le Christ a souffert, est une force contre le péché. Christ a souffert sur la terre, mais il vivait dans la paix et dans la joie. Il allait partout faisant du bien, guérissant les malades et apportant le repos dans les cœurs fatigués et chargés. Si vous acceptez de tout cœur cette vérité, vous serez armés contre le péché.

Paul nous parle de la communion de ses souffrances (Philippiens 4:10), autrement dit, quand je souffre en tant que chrétien, je partage la communion avec le Christ. Les souffrances me rappellent que le Christ est passé par le même chemin de souffrance et qu’il a souffert infiniment plus que moi ; je me sens plus proche de mon Sauveur au travers de ses souffrances,  et alors la consolation, la paix de Christ viennent me rassurer et me dire que je suis dans le bon chemin. Il est préférable de souffrir avec la communion des souffrances de Christ que de souffrir amèrement des fruits du péché.

Dans le psaume 23, David ne se contredit pas et pourtant il dit : Quand je passe par la vallée de l’ombre de la mort...(v4) et un peu plus loin : Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie (v6). C’est bien ce que veut nous dire David : le bonheur de Dieu et Sa grâce nous accompagneront dans notre chemin de douleurs.


La souffrance est une école.

Le Seigneur a tant de choses à nous apprendre. Un enfant de Dieu n’a jamais fini d’apprendre de la part de Son Maître. Jésus a appris, bien qu’il fût fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes. (Hébreux 5:8). Nous sommes étonnés de voir que Jésus a du apprendre à obéir. En tout point, il était semblable à nous et Son père céleste l’a mis à l’école de l’obéissance. Cette obéissance a été parfaite car il a été obéissant jusque dans la mort. Cet apprentissage s’est fait dans la douleur, mais le résultat fut glorieux. Notre Père Céleste n’a pas changé de méthode. Il veut nous conduire plus loin, nous éduquer, il le fait toujours de la même manière. Si tu es dans la souffrance, pose-toi la question : qu’est-ce que Dieu veut m’apprendre ? Quelle leçon veut-il me donner ? L’épître aux Hébreux nous parle de la réalité de la souffrance et de ses résultats : Tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse et non de joie… mais il produit plus tard un fruit paisible de justice. (Hébreux 12:11).   Vous avez entendu : cela nous semble un sujet de tristesse... mais là, nous sommes dans l’erreur. Car si nous regardons l’intention du Seigneur, nous découvrons qu’il veut notre bien et notre paix. Quel sera le fruit de cette souffrance ?

Il n’y a pas d’enfantement sans douleur… toutes les femmes de par le monde savent cette vérité, et pourtant, elles désirent toutes devenir mère un jour… et la femme stérile ne se considère pas comme une femme bénie parce qu’elle va échapper à cette souffrance de l’enfantement. Ce qui fait supporter la douleur, c’est le fruit de cet enfantement : la joie de tenir entre ses bras, le fruit de ses entrailles, un enfant à qui elle a donné la vie. De la même manière, après la souffrance, viendra le fruit. La souffrance conduit à la maturité en Christ

Regardant le plan de Dieu pour nous, Pierre met à sa juste place la souffrance quand il dit : après que vous aurez souffert un peu de temps, Jésus Christ vous perfectionnera lui-même, vous fortifiera, vous affermira, vous rendra inébranlables. (1 Pierre 5:10). Les jours de souffrances nous paraissent toujours trop longs mais Pierre dit bien que la souffrance dure peu de temps par rapport aux immenses bienfaits qu’elle apporte, en fait ce sont des bienfaits éternels, comparés à la gloire qui nous est réservée. Par la souffrance, il y a un travail en profondeur qui se fait : on a envie de prier un peu plus, on ouvre la Bible plus souvent, on a un peu plus compassion de ceux qui souffrent, on les comprend mieux et on prie pour eux. Et au travers de tout ce cheminement, notre cœur s’affermit, nous nous attachons encore plus au Seigneur et nous devenons inébranlables. La mère de Samuel a souffert de sa stérilité, des moqueries et du mépris de Penina, sa concurrente. Elle a appris à prier, à jeûner, à écouter le Seigneur. Le résultat de ses souffrances fut l’effusion de l’Esprit... elle s’est mise à prophétiser, et la naissance de Samuel. Mais plus encore, elle est devenue une mère exemplaire. Son apprentissage s’est fait dans la douleur mais quelle joie d’être la mère d’un garçon comme Samuel.

Notre attitude face à la souffrance.

Si nous sommes armés de la bonne pensée, nous aurons de l’assurance car notre Seigneur a tout sous son contrôle. Il dira à l’église de Smyrme (Apocalypse 2:10). Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Tu auras une tribulation de dix jours.  Le Seigneur leur dit : j’ai tout sous mon contrôle, je mettrai fin à la souffrance le dixième jour ; affronte la souffrance dans l’assurance que je contrôle tout.

Paul va même plus loin et il ose affirmer dans (Colossiens 1:24). Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous.  Paul a appris à voir plus loin que la souffrance… il voit le fruit de ses souffrances.

Quand nous regardons les grands hommes de Dieu de la Bible, ce fut leur chemin.

Joseph, le fils de Jacob, a été un homme important en Egypte, mais avant d’arriver au statut de premier ministre du Pharaon, quelles souffrances : trahi et vendu par ses propres frères, devenu esclave, puis injustement emprisonné. Que de leçons Joseph a du apprendre… mais quelle vie glorieuse fut la sienne par la suite.

Il en fut de même de Job qui est cité en exemple : durant sa maladie, il ne devait pas se douter où le menait Dieu. Mais après avoir souffert, il a reçu au double de ce qu’il avait perdu et il eut une fin de vie heureuse et combien de leçons enrichissantes, il nous a laissé dans son livre.

Jésus lui-même s’est comparé à un grain qu’on met en terre… il souffre, il meurt puis il donne un fruit abondant. Quand Jésus souffrait sur cette terre, il contemplait par avance l’immense postérité qui un jour, partagerait sa gloire.

Voici la consolation pour celui qui passe par la souffrance sans comprendre le but de cette souffrance :

 

Voici sur qui je porterai mes regards : sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu, sur celui qui craint ma parole. (Esaïe 66:2).

Cher ami, tu souffres, tu es découragé, personne ne porte attention à ta souffrance, tu te sens rejeté, tu ne comprends pas. Ecoute ce que dit le Seigneur : C’est sur toi que Dieu lui-même pose son regard. Comment un Dieu de compassion en te regardant attentivement, ne viendra t’il pas à ton secours ! Espère en lui, contre toute espérance. Et bientôt, tu te réjouiras des grâces de Dieu et des leçons apprises dans tes souffrances.



Edouard Kowalski

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14/03/2017
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