John Newton

 

 

 

La vie de John Newton - Marchand d'esclaves sauvé par grâce - 1725/1807

 

 

Une terrible tempête agitait frénétiquement les eaux glaciales de l'Atlantique Nord. Des vents de 130 km/h et des vagues de dix mètres frappaient le navire mar­chand anglais Greyhound, qui ris­quait de sombrer. Les voiles et les mats étaient détruits. L'eau défer­lait sur le pont chaque fois que les sommets des vagues venaient s'y écraser, projetant plusieurs hommes à la mer. Les marins s'activaient désespérément aux pompes, pour boucher les fuites.

 

John Newton, marin de vingt-deux ans, détrempé et fris­sonnant, attaché à la barre, faisait tout ce qu'il pouvait pour que le na­vire garde le cap. La peur de la mort le poussa à faire le point sur sa vie. Les souvenirs de sa rébellion contre Dieu le remplissaient de désespoir, car il s'était moqué de Dieu et l'avait maudit pendant des années. Je sombre, se disait-il en lui-même, sous tout le poids de mes péchés, dans l'océan et dans l'éternité.

 

La vie de John Newton avait commencé dans le plus grand bonheur et s'annonçait prometteuse. Son père, capitaine au long cours, était souvent au loin, mais sa mère le couvrait d'amour. Elle était une chrétienne marchant fidèlement avec Dieu et elle remplissait le jeune esprit de John d'histoires bi­bliques, de versets des Écritures, des chants et des hymnes d'Isaac Watts. Elle lui disait souvent : Quand tu seras grand, tu seras un pasteur fidèle, au service de Dieu.

 

Cependant, alors qu’il avait sept ans, la mère de Newton est morte, le privant ainsi des soins spirituels qu'elle lui prodiguait. Peu après, son père s'est remarié. La belle-mère de Newton s'intéressait peu à lui ou au Seigneur. La lumière chrétienne du foyer disparut. John Newton, souvent laissé à lui-même, se lia avec les pires vauriens du voi­sinage, troquant la foi de sa mère contre les blasphèmes et les men­songes de ses amis. Newton détes­tait sa vie à la maison et à l'école, il supplia alors son père de l'emmener avec lui en mer. À l'âge de onze ans, John Newton commença à travail­ler comme mousse sur le bateau de son père et s'adapta rapidement à la vie en mer ainsi qu'aux comporte­ments mauvais des marins. Après quelques années, il quitta le navire de son père et travailla sur d'autres vaisseaux pour finalement aboutir sur un navire de marchands d'es­claves.

 

Sans la moindre pensée pour ces pauvres hommes, femmes et enfants africains dont les vies étaient détruites par le commerce des esclaves, Newton les mettait aux fers et les entassait comme des sardines, dans les étages inférieurs, sous le pont, où beaucoup d'entre eux mouraient avant même d'at­teindre les rives du Nouveau Mon­de, à cause des conditions hygié­niques exécrables et de la maladie. Il les considérait comme les autres marins les considéraient : juste une autre forme de cargaison, telles que la canne à sucre ou la cire d'abeille. Au cours des ans, Newton devint un marin d'expérience et un fauteur de troubles grossier. Mépri­sant ceux qui avaient autorité sur lui, Newton composait des chants vulgaires qui ridiculisaient le capi­taine et le navire. Les membres de l'équipage remplissaient l'air de ces chants abjects. Newton admit plus tard : Non seulement j'ai péché énormément moi-même, mais je m'assurais de ne jamais rater une occasion de tenter les autres.

 

Le père de Newton, inquiet au sujet de son fils, demanda aux capitaines de navire qui quittaient l'Angleterre de le rechercher. Le Greyhound, qui longeait la côte ouest-africaine, rencontra Newton. Le capitaine lui dit : Votre père se fait du souci pour votre bien-être. Vous êtes bienvenu de vous joindre à nous et de retourner en AngleterreNewton embarqua et entreprit le voyage vers le nord, mais, peu avant d'arriver, des vents violents se levèrent et la mer se déchaîna.

 

C'est ainsi que Newton se retrouva attaché à la barre du Greyhound sur le point de sombrer. Il se sentait aussi brisé que le navire ballotté par la tempête. Mais c'est là que ses pensées se tournèrent vers le Christ pour la première fois depuis bien des années. Il se de­mandait : Christ est mort pour des pécheurs, mais pourrait-il pardonner mes péchés qui sont si nombreux et si terribles? J'ai rejeté la vérité de Dieu que m'a enseignée ma mère; peut-il me pardonner cela ?

 

Quand son quart à la barre fut terminé et que la tempête se fut un peu calmée, il trouva un Nou­veau Testament et commença à lire. (Luc 11:13) l'inspira à mettre sa vie dans les mains du Seigneur Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent. Newton se disait en lui-même: Si ce livre est vrai, la promesse dans ce passage est vraie elle aussi. Dieu promet ici de donner l'Esprit à ceux qui le lui demandent. Je dois, par conséquent, prier et si c'est de Dieu, il accomplira sa Parole.  En larmes, il pria pour demander pardon et ob­tenir la vie nouvelle.

 

Le navire réussit à rester à flot et quand John Newton atteignit de nouveau la terre ferme, il était un homme transformé. Il se joignit immédiatement à l'Église, reçut la sainte Cène et fit le vœu de servir Dieu. Newton étudia la Bible sérieu­sement, lut les meilleurs livres chré­tiens qu'il put trouver et développa des amitiés intimes avec George Whitefield et d'autres dirigeants chrétiens.

 

Il ne fallut pas beaucoup de temps avant que Newton, encoura­gé par ses amis, perçoive l'appel de Dieu au ministère pastoral. Il passa les examens en vue de l'ordination de l'Église d'Angleterre et commen­ça à oeuvrer comme pasteur à Olney, une ville pauvre au nord de Londres. Il disait : Le Seigneur m'a envoyé ici, non pas pour que je de­vienne un grand orateur, mais pour gagner des âmes pour le Christ.

 

Ses soins remplis d'amour, ses prières, ses visites au chevet des malades gagnèrent le cœur des gens de Olney. Il débuta une rencontre de prière hebdomadaire au milieu de la semaine ainsi que des rassemble­ments le dimanche soir chez lui. Bien que lui et sa femme soient sans enfant, Newton aimait beau­coup les enfants. Je veux leur parler et leur expliquer les Écritures à leur niveaudisait-il. C'est ainsi qu'il débuta des rencontres pour les en­fants. Ceux-ci aimaient énormé­ment ses histoires passionnantes et les modèles réduits de bateaux qu'il fabriquait avec du papier. Bientôt, plus de deux cents enfants se rassemblèrent autour de lui chaque semaine pour apprendre les choses de Dieu.

 

Newton avait des talents de poète. Il les mit à l'œuvre et composa des centaines de cantiques.  A un moment, il écrivit un nouveau cantique pour chaque rencontre de prière hebdo­madaire. "Grâce infinie" - "Des choses glorieuses sont dites de toiet "Combien doux est le nom de Jésus à l'oreille du croyant" sont les plus aimés.

 

Il écrivit l'histoire de sa con­version à Jésus-Christ qui devint un best-seller en Angleterre et aux États-Unis. Newton travailla sans relâche à l'abolition de l'esclavage dans l'Empire britannique, écrivant des tracts, témoignant devant le Parlement et inspirant des hommes d'État tel que William Wilberforce à utiliser leur pouvoir pour mettre un terme au commerce des esclaves. Sa notoriété et son influence gran­dirent, mais il ne perdit jamais de vue qu'il était un pécheur sauvé par grâce. Sur son lit de mort, il dit à un de ses amis : Je n'ai presque plus de mémoire, mais je me souviens de deux choses : que je suis un grand pécheur et que Jésus-Christ est un grand SauveurIl écrivit ces paroles qui furent gravées plus tard sur sa pierre tombale :

 

John Newton, autrefois infi­dèle et libertin, marchand d'esclaves en Afrique, fut, par la grande miséri­corde de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, préservé, restauré, par­donné et désigné pour prêcher la foi qu'il avait si longtemps cherché à détruire.

 

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John Newton mourut à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Sa vie re­marquablement transformée et ses cantiques de louange sont toujours aujourd'hui un témoignage de la grâce merveilleuse de Jésus-Christ. 

 

 

Auteur de l'article - Richard Hannula

 

 

 

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01/07/2015
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